Après le patronat de la presse tchadienne (PPT) et l’association des médias en ligne au Tchad (AMET), c’est au tour de l’union des journalistes tchadiens (UJT) de taper du poing sur la table en dénonçant la décision du ministère de la santé publique interdisant aux journalistes de récolter les informations sur les victimes causés par les tirs d’armes lors de la proclamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 6 mai dernier.

Par le biais de son Secrétaire Général, M. Gotingar Serge Manassé, l’UJT s’alarme contre les mesures prises par le Ministère de la Santé Publique le 10 mai 2024, interdisant aux journalistes l’accès aux structures sanitaires et d’interroger ou de photographier des blessés sans autorisation expresse du Ministre de la Santé Publique et de la Prévention.

Pour l’UJT cette interdiction «porte un coup dur à la liberté de la presse au Tchad et entrave le droit du public à l’information, dans un contexte où plusieurs citoyens tchadiens ont été blessés par des balles réelles lors de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 6 mai», explique le SG de l’UJT.

Tout en rappelant le ministère de la santé publique qu’il n’a pas droit d’empêcher les journalistes à exercer leur métier dans le but d’informer les citoyens sur ces événements sans  contraintes, l’UJT invite la Haute Autorité des Médias et l’Audiovisuel (HAMA) à rappeler les autorités sanitaires à l’ordre, de ne pas restreindre la liberté de la presse et le droit du public à l’information.

Enfin l’UJT, exhorte au ministère de la santé publique à respecter le travail des journalistes et à œuvrer en faveur d’un environnement où la liberté de la presse est respectée et protégée.

Abderamane Moussa Amadaye

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