Crédit photo: GMV

Ce dimanche 02 juin 2024, les chrétiens d’une église située au village Adremine à la sortie nord de N’Djamena ont été menacés par un de leurs voisins, général de l’armée nationale. Ce dernier a demandé aux fidèles de l’église de quitter le lieu. L’anthropologue et enseignant chercheur Dr. Gondé Ladiba réagit.

Dans son témoignage chez nos confrères de la radio FM Liberté, le responsable de l’église explique, leur voisin leur aurait dit de chercher les quartiers sud pour s’installer puisque cet endroit est pour les gens d’une autre confession. Selon le responsable de cette église, lorsqu’ils ont commencé à construire le hangar leur voisin général a envoyé son gardien pour leur dire de ne pas construire l’église sur cet endroit. «Nous sommes allés lui expliquer mais il a été catégorique», dit le responsable de l’église. Deux semaines après, le général est descendu pour leur dire de ne pas construire l’église sur le lieu tout en les menaçant avec son arme. «Nous sommes en train de prier notre Dieu et ce terrain là, on a acheté avec notre argent», explique le responsable de l’église. Il ajoute, le Conseiller National Amollah Toua Gilbert est intervenu pour expliquer au général, mais sans aucune entente. M. Amollah était obliger de passer un coup de fil au ministre de la sécurité public qui a son tour envoyé des éléments en compagnie de sous préfets et de la brigade de Djarmaya pour ramener le calme.

Toujours dans les ondes de la radio, l’anthropologue et enseignant chercheur à l’université de Ndjamena Gondé Ladiba n’a pas tardé à réagir et estime que c’est un excès de zèle, «c’est quelqu’un qui veut faire un abus de pouvoir issus d’une position de puissance dans l’armée pour imposer sa volonté à un voisin qui est dans un espace public», dit-il. Il souligne que «c’est une question d’ouverture d’esprit, car il comprendra que le Tchad est un État laïc et on ne peut pas empêcher une église de s’installer à côté de sa maison». Pour lui, «c’est que le général a fait relève d’un désordre personnel parce qu’il veut installer un conflit confessionnel». Il ajoute, au Tchad on a une bonne culture de dialogue qui existe entre les plateformes confessionnelles composés des catholiques, musulmans et protestants.

Noël Adoum

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