Par un arrêté conjoint signé hier 14 février 2024 entre le ministre du commerce et celui des finances, le prix de vente des produits pétroliers à la pompe a été considérablement haussé. L’essence passe de 518 FCFA à 730 FCFA et le gasoil de 700 à 828 FCFA. Une décision jugée inadmissible, et antisociale par la population tchadienne que nous avons rencontrée ce matin 15 février 2023.

En plus de la cherté de vie qui pèse déjà sur la population tchadienne, le gouvernement veut resserrer davantage le quotidien de ses citoyens. Une hausse du prix du carburant à la pompe a été décidée. «Cette décision est injuste et irréfléchie», a indiqué Abdoulaye Mahamat Abdoulaye, moto-taximan rencontré à Sabangali dans le 3e arrondissement de N’Djamena. «Il est inacceptable qu’un pays pétrolier puisse augmenter de façon aussi subite le prix du carburant alors que le président de transition disait lors de son discours de fin d’année, qu’en 2024, la lutte contre la cherté de vie est une priorité pour son gouvernement », dit-il. Pour lui, le gouvernement doit revenir à la raison en annulant purement et simplement l’arrêté fixant la hausse du carburant. M. Abdoulaye estime qu’en « l’augmentation favorisera la cherté de vie, de transport et très probablement de l’instabilité», a-t-il laissé entendre. L’avis de Abdoulaye a été partagé par Daniella Serge. Elle dit être choquée lorsqu’elle a suivi la décision. «Dans ce pays, nous avançons à reculons. Le gouvernement continue de nous rendre la vie dure. Il est certain que dans les prochains jours, les denrées alimentaires, le transport, etc. vont connaître une flambée exponentielle suite à la hausse du carburant», a-t-elle indiqué. Selon elle, le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour sauver la population qui vit déjà dans une précarité indescriptible.

Abderamane Moussa Amadaye.

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