Dans la soirée du 26 juin 2024, une bagarre rangée a éclaté à Yaoundé entre étudiants tchadiens et des camerounais au quartier Bonamoussadi dit Bonass, dans l’arrondissement de Yaoundé IIIe. Une personne gravement blessée et de dégâts matériels estimés à 36.000 FCFA ont été enregistrés. Des bailleurs des cités menacent de couper l’eau, l’électricité et de restreindre l’accès au puits aux étudiants tchadiens.
Tout a commencé par une insulte proférée par un étudiant tchadien à un moto-taximan (clandoman). Mal gobée par ce dernier, qui a estimé une atteinte à l’honneur et à la dignité de sa mère, il passe à l’action. Une bagarre éclate d’abord entre eux, avant de dégéner.
Les témoins de cette scène digne d’un film hollywoodien expliquent que les étudiants tchadiens ont fait usage de tables, chaises des commerçants et riverains lors de ce rixe.
Bilan, un camerounais gravement blessé à la tête, transporté à l’hôpital pour les soins et plusieurs tables et chaises des commerces endommagés.«Une facture de 36.000 FCFA de dédommagement nous a été transmise par les victimes», a indiqué Yamtchiguina Pierre N’demssou, vice-président de l’association des étudiants Tchadiens au Cameroun, section Yaoundé 1.
Suite à cette bagarre, certains bailleurs de cité sont montés au créneau et menacent de couper, l’eau, l’électricité et de restreindre l’accès aux puits pour les étudiants tchadiens.
Face à ce sérieux problème, le chef de carrée de cette zone a décidé de mener une médiation et entame une recherche afin d’identifier l’étudiant qui est à l’origine de ce problème. Pour lui, ce conflit n’a pas lieu d’être, «la paix et l’harmonie», doivent-être maintenue dans la communauté, a-t-il laissé entendre.
Pierre Mvondo, Yaoundé, Flash-Tchad.