Suite aux dernières pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours à N’Djamena, capitale tchadienne, des inondations ont causé des dégâts importants et isolé certains quartiers, comme Habbena. Désormais, la pirogue est le moyen de transport privilégié pour se rendre au marché ou au centre-ville.L’équipe de Flash-Tchad s’est rendue ce 1er août 2024 pour faire le constat.

À Habbena, à quelques mètres à l’Est du rond-point Gazelle, l’eau stagnante a transformé le paysage. Plusieurs pirogues sont installées, devenant le nouveau moyen de déplacement.

Ismaël, un piroguier, profite de la situation pour mieux préparer son année scolaire. « C’est une opportunité pour gagner un peu d’argent avant la rentrée », confie-t-il. Caroline Dotardé, habitante du quartier, exprime son inquiétude, « nous n’avons pas d’autre choix, mais c’est dangereux pour les enfants. Ils sont exposés aux maladies de peau. En plus nos maisons son pratiquement sous l’eau » dit-elle. Francis Matangar, quant à lui, estime que le gouvernement ne joue pas pleinement son rôle. « A cause de l’inondation, j’ai garé ma moto, je prend la pirogue pour me rendre au travail en pleine N’Djamena , la capitale, d’un pays pétrolier. C’est malheureux de le dire, mais nous vivons dans notre propre pays comme des étrangers. Le gouvernement ne souci aucunement de notre souffrance. C’est honteux !», s’est-il scandalisé les yeux rougis de colère. Issakha Abdoulaye, enfin, appelle les autorités à agir « Il faut trouver une solution rapide à cette situation », a-t-il laissé entendre.

Abderamane Moussa Amadaye

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