À N’Djamena, la consommation de cannabis, aussi connu sous le nom de « bongo » ou « beuh », connaît une augmentation inquiétante parmi les jeunes et les adolescents. Bien qu’il soit interdit par les législations nationales, sa consommation se fait souvent dans les espaces publics comme l’espace vert de Sabangali dans le 3e arrondissement, le Stade de Diguel dans le 8e ou encore à la place de la nation non loin de la présidence de la République. Le cannabis est dangereux pour la santé et peut avoir de répercussion physique et psychologique très dangereuse pour le consommateur, explique Dr Mahamat Brahim Dahab, médecin généraliste au micro de Flash-Tchad.
Dr Mahamat Saleh Dahab a expliqué que la consommation du cannabis affecte non seulement la santé physique et mentale des jeunes mais également impacte leur parcours scolaire et leur avenir professionnel. Selon lui, les effets néfastes du cannabis peut contribuer à la diminution des capacités cognitives et peut entraîner des problèmes psychologiques, qui sont de plus en plus évidents. « Le cannabis altère la mémoire et l’apprentissage, perturbant la concentration et la capacité à mémoriser. Il provoque des troubles de l’attention et de la prise de décision, augmentant les risques de dépression, d’anxiété, et de schizophrénie», a indiqué le médecin. Physiquement, « il cause des problèmes respiratoires, augmente la fréquence cardiaque et la pression artérielle, et peut entraîner une dépendance, surtout chez les jeunes consommateurs», a laissé entendre Dr Dahab. Toujours selon le médecin, la consommation du cannabis pourra impacter socialisment son consommateur. «Socialement, il diminue la motivation scolaire et professionnelle, provoque l’isolement et expose à des risques légaux au Tchad », dit-il.
Un jeune rencontré, qui a souhaité rester anonyme, partagent son expérience, « Au début, c’était juste pour s’amuser, j’ai vu chez des rappeurs et quelques de mes amis fumer, ça m’a donné le goût et l’envie, mais maintenant, c’est devenu une dépendance. J’ai du mal à me concentrer à l’école et à gérer mes émotions. Ceux qui disent que ça augmente la capacité de réfléchir, c’est archi faux. Ça détruit plutôt », explique-t-il avec remords.
Abderamane Moussa Amadaye