Depuis le début de la saison pluvieuse, la capitale tchadienne, N’Djamena fait face à de graves inondations, certains jeunes laveurs de motos voient une opportunité économique inespérée. Certains coins de la ville transformés en marre où des eaux de pluies stagnes ont été aussitôt transformés en « station de lavage de moto » par des jeunes. Ce mercredi 7 août, l’équipe de flashtchad.com a fait le constat dans quelques quartiers de la capitale.

Les pluies diluviennes qui s’abattent sur N’Djamena depuis plusieurs jours ont provoqué des inondations considérables, perturbant le quotidien des habitants. Toutefois, cette situation difficile a créé un marché florissant pour les jeunes laveurs de motos, qui profitent de la saleté et de la boue omniprésente pour augmenter leurs revenus.« Depuis le début des inondations, j’ai vu le nombre de clients doubler », explique Ahmat, un jeune laveur de motos de 23 ans, situé à Amtoukouin sur l’avenue Général Wadal Abdelkader Kamougué, dans le 7e arrondissement de N’Djamena. « Les routes sont boueuses et les motos se salissent rapidement. Les conducteurs n’ont pas d’autre choix que de venir chez nous pour les nettoyer. Ici, on fait souvent un chiffre de 150.000 FCFA par jour. La moto est lavée à 500 FCFA », raconte-t-il.

Dans certains quartiers comme à Diguel, NDjari ou encore Habbena les jeunes laveurs de motos se sont organisés pour offrir des services rapides et efficaces, à la main. Certains ont même augmenté leurs tarifs, bénéficiant ainsi d’une demande croissante.« Avant, je lavais une moto pour 250 francs CFA, maintenant c’est 300 francs CFA voir même plus », confie Mbairamadji, un autre laveur de motos. « Les gens lavent deux fois par jour leurs motos pour qu’elles restent propres et fonctionnelles malgré les inondations ».

Issa Mahamat, motard, dit satisfait de travail de ces jeunes en cette période de saison pluvieuse. « Grâce à ces jeunes, ma moto reste toujours propre malgré la boue que je prenne en sortant de chez moi à Chadar Talata. Il faut saluer leur courage », a-t-il laissé entendre. Pareil pour Djekornondjé Éric, qui dit satisfait du travail mais exprimé sa désolation face au prix et au comportement de certains laveurs. « Ils fixent le prix sans prendre en compte nos difficultés et certains parmi eux, sont insolents, ils s’expriment avec maladresse aux clients. Et celà, est insoutenable », décrit-il.

Notons que pendant cette période si l’inondation et les rues boueesses font les malheur des uns, elles créent une opportunité et font le bonheur des autres. Une forte activité s’est créée et apporte un soulagement économique bienvenu pour certains jeunes, souvent confrontés à un marché du travail difficile.

Abderamane Moussa Amadaye

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