Le défenseur des droits humains à la retraite, Dobiang Assingar a présenté, vendredi 16 août 2024 son livre intitulé «La pègre : écrire contre l’oubli » paru aux éditions Toumaï. Ce livre décrit la gestion désastreuses du Tchad durant les 30 dernières années par un groupe d’individus qu’il qualifie de «pègre», soulignant les violations des droits de l’homme, l’exclusion de certains tchadiens qui ont favorisé le sous-développement du pays.
Réparti en 5 chapitres phares et d’une volume de 241 pages, le livre a été présenté par le conseiller national Beral Mbaikoubou, qui a représenté l’auteur lors de cet événement. L’ouvrage de Dobian Assingar, dit-il, offre une analyse approfondie du paysage politique tchadien. Le conseiller explique que cet essai met en lumière les régimes autoritaires du pays de 30 dernières années, caractérisés par des pratiques mafieuses qui imposent leur pouvoir par la peur et la violence. « Ces systèmes, fondés sur l’oppression, sont responsables d’assassinats et de répressions brutales. Ce livre, loin d’être simplement un constat, se veut un appel à la révolution. Et il est important de noter que cet appel à la révolte n’est nullement illégal, puisque la Constitution tchadienne elle-même le légitime dans son préambule », dit-il.
Selon M. Beral, dans cet essai, l’auteur indique le Tchad est géré par un groupuscule qu’il qualifie de « pègre », une sorte de mafia d’État qui s’est accaparé de tous les richesses du pays, plaçant des proches à des fonctions juteuses et profitent aisément. Il relève que ce système broie toute voix dissidente en procédant par l’intimidation, l’achat de conscience ou l’élimination physique.
Toujours dans sa présentation, le conseiller national a expliqué l’auteur a relevé plusieurs exemples et des preuves à l’appui, le plus récent est celui des évènements du 20 octobre 2022 où des manifestants ont été réprimés par une force de 3e degré faisant des centaines de morts.
Après la présentation et commentaire du livre, Jean Bosco Manga a procédé à la critique littéraire de l’essai. Il a estimé que le livre dépeint une réalité, un témoignage pour l’histoire et la postérité mais ne présente pas des solutions ou des recommandations pour que ce passé puisse être rectifié au présent et dans le futur.
Abderamane Moussa Amadaye