La Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) organise du 09 au 10 octobre 2024 un séminaire de préparation à la supervision de la couverture médiatique des élections législatives, provinciales et communales prévues pour le 29 décembre prochain. Ce séminaire est destiné aux membres de son collège ainsi qu’à son administration.
Le chef de département de l’information de la HAMA, Touroumbaye Geoffroy relève que les participants échangeront et harmoniseront les points de vue sur les différentes étapes de la supervision des élections législatives provinciales et communales dans les jours à venir.
Le président de la HAMA Abdramane Barka Abdoulaye Doningar souligne que durant deux jours, le Collège et l’Administration de la HAMA, est organisé pour revisiter les différents textes encadrant ces élections et permettre une meilleure appropriation des règles de l’enregistrement des messages des candidats ou leurs représentants, du tirage au sort pour le passage des candidats à l’antenne des médias audiovisuels et de la supervision de la diffusion de leurs communications et autres activités. « Il sera suivi d’une réunion d’encadrement et d’orientation des Coordonnateurs provinciaux aux nouvelles donnes des trois élections cumulées », dit-il.
Il souligne que les formations sont destinées à renforcer les aptitudes à un suivi plus méticuleux des participants, en particulier, des messages et articles que les médias publieront ou diffuseront. Le collège de la HAMA poursuit, le défi actuel de veiller sur les articles qui sont véhiculés par certains journaux en ligne et autres blogs enclins à des prises de position partisanes éventuelles ou avérées, « ensuite au profit de tel candidat ou tel autre, mais bien au détriment du public, qui attend plutôt des informations libres, complètes et véridiques pouvant l’édifier sur les enjeux et le déroulement des opérations électorales», a-t-elle laissé entendre.
Le collège de l’autorité de régulation appelle à la vigilance, durant les campagnes électorales, dans le suivi des médias audiovisuels ou de la presse écrite, publics comme privés, qui publieraient dans leurs colonnes ou diffuseront des informations tendant, entre autres, à discréditer les candidats ou leurs appartenances à une communauté ou à une religion.
Selon le collège de la HAMA, les promoteurs de journaux imprimés utilisent encore des pages Facebook à leurs effigies pour publier d’autres articles que les contenus originaux de leurs médias. D’autres journaux imprimés ou en ligne diffusent plutôt des vidéos en ligne à la place des contenus écrits pour lesquels ils sont autorisés. «Il y a aussi des médias audiovisuels privés qui, contrairement aux autorisations de création et d’exercice accordées par l’Autorité de Régulation, exploitent des relais électroniques pour diffuser leurs contenus ou nouent des partenariats sans en aviser préalablement la HAMA».
Le collège de la HAMA constate également qu’avec l’amorce des activités électorales, certains médias s’adonnent à la pratique interdite de la publicité politique payante, au mépris des textes législatifs et réglementaires. Pour elle, « désormais, tout journal privé, imprimé ou en ligne, qui diffuserait des productions sonores ou audiovisuelles, au lieu de se limiter à ses articles écrits, verra sa parution suspendue ou son récépissé de déclaration de parution retiré». Il en sera de même pour tous les médias privés qui utilisent des pages Facebook avec des insignes de leurs organes pour diffuser d’autres informations que les contenus originaux de ces journaux, radios ou télévisions.
Le Collège de la HAMA compte prendre des mesures adéquates à l’égard des médias qui ne respectent pas les dispositions des textes réglementaires et législatifs.
Noël Adoum