Kemi Seba, militant panafricaniste et conseiller spécial du président nigérien, a été interpellé à Paris le 14 octobre par des agents de la Direction général de sécurité intérieure (DGSI – service de renseignements français). Son avocat, Juan Branco, a dénoncé cette interpellation lors d’une conférence de presse animée ce 16 octobre la qualifiant d’une manœuvre politique visant à museler l’activiste, connu pour son opposition au néocolonialisme, notamment celui exercé par la France.
Kemi Seba est accusé d’« intelligence avec une puissance étrangère » pour inciter à des actes d’hostilité envers la France, un crime passible de 30 ans de prison. Me. Branco rejette ces accusations et craint une extradition vers le Bénin, où Seba risque la perpétuité pour des raisons politiques.
Déchu de la nationalité française en juillet 2024, Seba circulait avec un passeport diplomatique nigérien. L’avocat qualifie cette arrestation d’injuste et appelle à l’abandon des poursuites.
Abderamane Moussa Amadaye