Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a dévoilé dimanche 17 novembre les résultats provisoires du référendum constitutionnel tenu la veille. Avec 91,80 % des suffrages exprimés, le « oui » s’impose largement, confirmant un soutien massif au projet de réforme. Le taux de participation est bas, s’élevant à 53,54 %, tempère cette victoire.

Sur les 868 115 électeurs inscrits, seuls 463 066 ont voté, ce qui montre une mobilisation mitigée pour un enjeu pourtant crucial. Les bulletins blancs ou nuls ont été peu nombreux, totalisant 8 893. Malgré cette participation moyenne, le « oui » a triomphé dans toutes les provinces, atteignant des scores spectaculaires, notamment dans le Woleu-Ntem (98,25 %), la Nyanga (97,09 %) et le Haut-Ogooué (96,47 %).

Ce référendum marque l’adoption de réformes qui redéfinissent le paysage politique gabonais. Parmi elles, la limitation du mandat présidentiel à 7 ans, renouvelable une seule fois, et son caractère inaltérable. En parallèle, l’interdiction de la succession dynastique, empêchant les descendants directs du président d’accéder au pouvoir, constitue une rupture claire avec des pratiques jugées dépassées.

Ces réformes ambitieuses traduisent une volonté de renouvellement démocratique, mais le niveau de participation interroge sur l’engagement citoyen face à ces changements. Si le « oui » est indiscutablement victorieux, cette faible mobilisation pourrait refléter des défis à venir dans l’appropriation de ces transformations par l’ensemble du peuple gabonais.

Nathalie Meyong, Libreville-Gabon, Flashtchad.com

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