Le Mali a officiellement récupéré le quartier général de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA), 15 novembre 2024, marquant la fin d’une présence militaire onusienne de plus de dix ans.
La cérémonie de rétrocession s’est tenue à Sénou, en présence du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, et le Secrétaire général adjoint de l’ONU, Atul Khare. Ce transfert, effectué dans le cadre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations Unies, représente une transition ordonnée et sécurisée, reflétant la volonté du Mali de reprendre le contrôle total de son territoire.
Cette étape marque un tournant décisif dans les relations entre le Mali et les Nations Unies. Si la MINUSMA, déployée depuis 2013, tire sa révérence, la collaboration entre les deux parties ne s’arrête pas pour autant. Le ministre Abdoulaye Diop a souligné que cette évolution permettra d’adopter un nouveau cadre d’intervention plus adapté aux besoins actuels du Mali. Il a salué les efforts de la MINUSMA pour son rôle dans les moments critiques de la lutte contre le terrorisme, tout en affirmant que cette réorientation correspond à la volonté du pays de renforcer sa souveraineté et sa capacité à gérer les défis sécuritaires et humanitaires.
Le retrait de la MINUSMA, bien que significatif, n’est pas perçu comme un abandon mais comme une évolution stratégique. Pour les autorités maliennes, il s’agit d’un pas de plus vers l’affirmation de leur autonomie. Le Mali aspire désormais à gérer ses ressources et sa sécurité en toute indépendance, tout en maintenant des partenariats internationaux basés sur des principes d’égalité et de respect mutuel. Cette rétrocession marque donc la fin d’une époque tout en ouvrant la voie à une nouvelle dynamique de coopération.
Souleymane Marega, De Bamako, Flashtchad
