Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques a organisé ce lundi, 25 novembre 2024, une formation des formateurs sur le boycott de scrutin du 29 décembre prochain placé sous le slogan, « pas d’élections illégales pour des institutions illégitimes», au centre culturel Al Mouna. Reportage.

Dans une communication faite par son porte-parole Max Kemkoye, le GCAP ouvre la session de formation des formateurs sur le boycott qui inaugure le déclenchement de cette série active et stratégique de son plan d’action du boycott actif des prochaines législatives, provinciales et municipales. Le GCAP relève que cette session est initiée pour former 300 formateurs des formateurs qui seront déployés dans 19 provinces à l’effet de former 5.700 activistes politiques de terrain pour la mise en œuvre du boycott actif et des autres actions stratégiques relatives la révolution électorale.

Les partis membres du GCAP soulignent que le code électoral qui structure et contrôle ses élections depuis l’organisation au déroulement des opérations de vote jusqu’à la proclamation provisoire et définitive des résultats somme toute, à circuit fermé enlève toutes les garanties d’impartialité et de transparence à ces élections. « Il y a des gens payés par le pouvoir en place pour vous dire que la politique de la chaise vide ne paie pas sans même savoir à quoi retourne cette expression », disent-ils.

En ce qui concerne leur position de boycott, les partis membres du GCAP, déclarent, « aller à ces élections, c’est enterrer toutes les garanties de transparences électorales, c’est enterrer tout espoir de libertés et de démocratie, c’est permettre aux prédateurs de faire des lois pour s’accaparer légalement de toutes les ressources nationales, c’est enterrer le peu de dignité qui reste aux Tchadiens ». Les partis membres de GCAP ajoutent, « avant que ces élections n’aient lieu, les gens ont déjà payé cash pour être chacun maire, de la Ville de Ndjamena et ses 10 arrondissements, d’autres ont payé pour être maire de la Ville d’Abéché, Bongor, Moundou, Doba, Koumra, Sarh, etc ». où est donc le sens et l’importance du vote? S’interroge le groupe.

Le GCAP dit avoir fait ce choix de ne pas participer à ce simulacre d’élections en refusant de présenter des candidats, en déniant toute légitimité à ce processus électoral et aujourd’hui jusqu’au 29 décembre, à appeler les populations à refuser de voter tout en agissant pendant et après ces élections.

Noël Adoum

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