La Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prévoit un sommet en décembre 2024 pour confirmer le départ des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) notamment le Mali, Niger et le Burkina Faso.
Ces trois pays, désormais unis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour cheminer ensemble sur tous les plans, avaient annoncé leur retrait en janvier 2024. Selon le Traité révisé de la CEDEAO, une procédure d’un an est nécessaire pour rendre leur sortie officielle, ce qui maintient leur appartenance jusqu’en janvier 2025.
Depuis leur décision, les tensions entre la CEDEAO et l’AES n’ont cessé de croître. Les sanctions économiques et politiques imposées après les coups d’État dans ces pays ont renforcé leur rejet de l’organisation ouest-africaine, perçue comme servile envers des intérêts étrangers. Les dirigeants des trois États, Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani, n’ont montré aucun signe d’apaisement malgré les pressions diplomatiques et les appels au dialogue.
Si ce retrait est entériné lors du sommet, il marquera un tournant majeur pour la CEDEAO, confrontée à un affaiblissement de son unité et de son influence dans la région. L’émergence de l’AES pose un défi à l’équilibre géopolitique ouest-africain, en redéfinissant les axes de coopération et les rapports de force.
Noël Adoum