72 heures après les événements qui ont opposé les forces de sécurité aux partisans du Parti Socialiste Sans Frontière (PSF) dont le président du parti Yaya Dillo Djerou Betchi a trouvé la mort, le Conseil de l’Ordre des Avocats du Barreau du Tchad, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) ou encore la Conférence des Evêques du Tchad s’indignent à travers des communiqués de presse.
Suite aux évènements lugubres qui ont endeuillé les tchadiens, les associations n’ont pas tardé à réagir. Le Conseil de l’Ordre des Avocats du Barreau du Tchad dit suivre avec beaucoup de préoccupation l’évolution de la situation politique et sécuritaire dans la ville de N’Djamena ces derniers jours, notamment la situation suivie d’un déferlement à l’Agence Nationale de Sécurité de l’Etat (ANSE) et une prise d’assaut du siège du Parti Socialiste Sans Frontière (PSF) et de sa demolition illegale. «Tout cela marqué par des actes d’extrêmes violences qui ont conduit à plusieurs pertes en vies humaines dont celle de Yaya Dillo Djerou Betchi Président du Parti PSF, des personnes blessées et des arrestations», indique le communiqué.
Le Barreau du Tchad condamne et exprime son indignation face à ces événements tragiques et exige une fois de plus que la lumière soit faite sur ces événements et qu’une suite judiciaire soit donnée. Il rappelle à tous, y compris les autorités de Transition, le respect et la soumission au droit, seul gage d’un véritable Etat de droit.
La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) quant à lui, condamne les actes de violence et interpelle le gouvernement à faire usage des moyens proportionnés pour résoudre tous les mécontentements.
Le Président de la Conférence des Evêques du Tchad Mgr Djitangar Goetbe Edmond Archevêque Métropolitain de N’Djamena déplore les pertes en vies humaines et le climat de méfiance que cette situation peut engendrer. Il réitère sa ferme condamnation de toute forme de violence et de tout ce qui défavorise la cohésion et la paix sociale.
Noël Adoum