Le président américain Donald Trump en manque de centres de détention pour appliquer sa politique anti-immigration, a annoncé mercredi préparer l’envoi de migrants au sein de la prison militaire, réservée aux détenus accusés de terrorisme.

La base navale de Guantánamo est une prison militaire américaine au sud-est de Cuba,pour avoir longtemps été associée à des “pratiques de torture”. Le Républicain a annoncé mercredi préparer l’envoi de migrants sans papiers sur la base de Guantanamo,«Je vais signer aujourd’hui un décret demandant aux ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure de préparer un centre pour 30.000 migrants à Guantanamo Bay», a-t-il dit.

Il a précisé dans un“mémorandum”prévoir de porter à pleine “capacité” un centre de rétention de migrants déjà existant sur la base pour y enfermer “des criminels étrangers présents de manière illégale” sur le territoire américain. Jusqu’à 30.000 personnes pourraient y être détenues, selon le nouveau locataire de la Maison-Blanche.

Le New-York Times explique que ces dernières semaines,«environ 40.000 migrants ont été arrêtés et emmenés dans des centres de détention privés et des prisons locales à travers le pays, les contraintes financières ayant limité le nombre de sites de détention disponibles» Quant au quotidien, il estime que «l’ajout de 30.000 lits augmenterait considérablement la capacité de détention du gouvernement américain»

Le projet a provoqué la colère des organisations de défense des droits de l’homme, rapporte Foreign Policy. Certain n’ont pas tardé à réagir en l’occurrence de Daphne Eviatar, directrice du programme Security With Human Rights à Amnesty International USA, qui a vite réagit sur X «Une autre idée terrible, juste au moment où nous nous rapprochions de la possibilité de fermer la prison illégale qui y existe déjà».

A cela s’ajoute, la protestation du président cubain Miguel Diaz-Canel sur X, qui a déclaré, « sous forme d’acte brutal, le nouveau gouvernement américain annonce la détention à la base navale de Guantanamo, située en territoire cubain illégalement occupé, de milliers de migrants qu’il expulse de force».

Noël Adoum

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