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Depuis une semaine, Bol, chef-lieu de la province du Lac, fait face à une pénurie d’essence sans précédent. Le litre et demi, appelé localement Tangui, se vend désormais à 3 000 FCFA, impactant lourdement le coût de la vie et des transports.
« La situation est invivable. On peine à se déplacer, et nos revenus s’effritent face à cette hausse brutale », déplore Mbodou Ali, un conducteur de moto-taxi, contraint de doubler ses tarifs.
Sur les 3 stations de la ville, seule Sidigui a reçu une livraison ce 18 février 2025. Mais l’offre reste insuffisante, et le marché noir prospère. « Nous sommes dans un pays pétrolier, pourtant nous souffrons plus que d’autres », s’indigne Mahamat Saleh, commerçant.
Cette crise énergétique s’ajoute aux défis sécuritaires liés à la menace terroriste dans la région. « Nos activités sont paralysées, et l’État doit agir au plus vite », alerte Maguida Malloum, un habitant inquiet.
Abderamane Moussa Amadaye
