Les Conseillers Nationaux de Transition, ont adopté ce lundi, 18 mars 2024 au palais de la Démocratie, une proposition de résolution de soutien au président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno pour le renforcement de l’autorité de l’État après les douloureux événements du 27 et 28 février 2024.

La séance a été présidée par la 2ème Vice-présidente du Conseil National Transition, Dr. Khadidja Adoum Attimer suivi de plusieurs membres du gouvernement. 130 conseillers nationaux ont répondu présents à l’hémicycle, 50 excusés et 23 autres absents.

Le pays a récemment été secoué par des événements violents sans précédent, marqués par des attaques ciblant les institutions de la République, telles que la Cour suprême et l’Agence Nationale de Sécurité de l’Etat (ANSE). Les domiciles de personnalités publiques, ont été aussi la cible de ces actes de violence. Pour le conseiller Ali Kolotou Tchaïmi, «ces attaques visent à délégitimer l’autorité de l’État, à perturber le processus électoral établi par l’Agence Nationale de Gestion des Elections (ANGE) et à affaiblir les institutions républicaines». Il poursuit, les forces de défense et de sécurité ont agi efficacement pour protéger ces institutions vitales, rétablissant ainsi l’ordre dans la capitale et permettant à la population de reprendre ses activités quotidiennes en toute sécurité, dit-il.

Le Conseiller Rakhis Ahmat Saleh, pense que cette résolution n’est pas la bienvenue et ce n’est pas le moment indiqué. «Nous sommes dans une période où il serait possible d’apaiser les esprits et les cœurs à être plus compatissant, avoir un peu plus d’humanisme», a-t-il déclaré. Il relève que ce qui s’est passé le 27-28 c’est la mort des tchadiens des deux côtés. «Si vous voulez aider le chef de l’Etat, chercher à apaiser le cœur, il faut un peu du regret de ce qui s’est passé et reconnaître qu’on a mal joué», a-t-il indiqué.

Le Conseiller, Général Djimet Clément Bagaou quant à lui trouve anormal ce qui se passe dans ce pays, «nous devons avoir de regret sur ce qui s’est passé. Nul n’est au-dessus de la loi, mais le gouvernement a tous les moyens de contenir cette situation pour ne pas arriver là», a-t-il laissé entendre. Selon lui, «on ne peut pas permettre qu’on abatte froidement les tchadiens que ça soit des leaders politiques ou que ça soit les autres citoyens qui ne demandent que la liberté, la justice et l’égalité». De quelle démocratie parle t’on ? S’interroge Général Bagaou. «Même si on a décidé d’assassiner la démocratie au Tchad, ce qui est en train de passer c’est plus grave, on est en train de partir à une dictature la plus dure», a-t-il conclu.

Notons que la résolution portant soutien au président de transition pour le renforcement de l’autorité de l’Etat a été approuvée par un vote de 103 voix Pour, 3 Contre et une abstention.


Noël Adoum

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