Suite à la question d’«enlevement de sexe» qui alimente la psychose dans la ville de Ndjamena et certaines provinces du Tchad, le Ministre de la communication porte-parole du gouvernement Gassim Chérif Mahamat et celui de la Sécurité Publique et de l’immigration Ali Ahmat Akhabach ont organisé une conférence de presse ce jeudi, 17 avril 2025 à l’Office Nationale des Médias et de l’Audiovisuel (ONAMA) pour faire le point.

Le Gouvernement de la République du Tchad exprime sa vive préoccupation face à la propagation des rumeurs alarmantes concernant des prétendus enlèvements des organes génitaux à N’Djamena et dans certaines grandes villes, entraînant des actes de violences inacceptables contre des personnes suspectées à tort.

Le Ministre de la communication porte-parole du gouvernement Gassim Chérif Mahamat souligne que ces rumeurs irrationnelles sont dénuées de tout fondement scientifique ou médical. «Les examens cliniques effectués sur des victimes présumées n’ont confirmé aucune disparition physique des organes génitaux», a-t-il déclaré. Il poursuit, «cette situation de psychose généralisée constitue, à n’en point douter, un trouble à l’ordre public que le gouvernement ne saurait tolérer». Pour lui, «Facebook est devenu un endroit dépotoir où on laisse tout passer. Bien qu’il soit un outil de démocratisation qui permet aux gens de s’exprimer mais des individus installent la dérive dans ce milieu». Le Gouvernement appelle la population au calme, à la retenue et à faire preuve de vigilance face à la propagation des fausses informations souvent amplifiées par les réseaux sociaux et des officines obscures dans le but de semer la peur et la panique.

Le Ministre de la sécurité publique et de l’immigration Ali Ahmat Aghabache souligne que ce phénomène constitue le trouble à l’ordre public. Sur les rumeurs d’enlèvement de sexe, «selon les premières enquêtes menées sur les victimes, aucun cas de disparition du sexe n’a été confirmé», poursuivant que «ce que Dieu a donné, personne ne peut l’enlever, l’affaire d’“enlèvement de sexe” c’est juste du mensonge, ce phénomène est arrivé au pays par la propagande mais en réalité rien n’existe». Il appelle les médias à sensibiliser la population afin de ne pas se laisser manipuler par la désinformation. Se référant au communiqué du gouvernement, le Général Ali Ahmat Aghabach interdit les actes de violence populaire envers les personnes, «les auteurs de ces actes de violence seront identifiés, traqués, arrêtés et soumis à la rigueur de la loi».

Les plus hautes autorités tiennent à rassurer la population que les Forces de Défense et de Sécurité sont instruites à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de protéger les citoyens de toute forme de violences.

Noël Adoum

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