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L’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary a annoncé sa candidature après avoir rendu sa démission, à quelques mois de la présidentielle. Cet ex-allié de Paul Biya s’est confié sur ses motivations au micro de nos confrères de Brut Afrique.
Au cours d’une interview accordée à nos confrères de Brut Afrique, l’ex ministre Issa Tchiroma Bakary a exprimé sans langue de bois son mécontentement envers le gouvernement de Biya. «Le président de la République est atteint par l’âge, il n’a plus le pouvoir physique ce n’est pas lui qui gouverne», a-t-il déclaré. Il poursuit, «durant les 14 dernières années, le chef de l’Etat qui préside la destinée de notre nation (..) n’a pas organisé un seul conseil des ministres».
Issa Tchiroma Bakary estime que le président de la République leur donne l’impression d’être distant c’est à croire que «le pouvoir à cesser de lui procurer le plaisir, l’honneur de président aux destinées de notre nation», a-t-il affirmé. Pour lui, «au niveau du gouvernement aujourd’hui, il y a 4 ministres qui sont décédés, qui n’ont pas été remplacés».
L’opposant Tchiroma dénonce l’assassinat de manière brutale, sauvage d’un journaliste qui selon lui, est victime d’une conspiration jusqu’à présent aucune enquête n’a été menée par les autorités. Le chef de l’Etat nous donne l’impression d’être autiste. L’ancien ministre a souligné plusieurs symptômes au sein du gouvernement de Biya dont le syndrome de fin de règne, le gouvernement de la République a cessé d’être un instrument au service de la République il est un instrument au service des puissances occultes divisés en deux clans, un clan qui appartient à telle famille, a tel caste et l’autre clan qui appartient à telle famille, à tel enseigne que ce pouvoir relevant de la souveraineté du peuple se trouvent accaparés par ces deux groupes qui se battent pour le triomphe de leurs intérêts mais surtout qui se battent dans la perspective du changement de chef de l’Etat à la tête de la nation, a-t-il conclu.
Noël Adoum
