En détention depuis bientôt trois mois, l’ancien Premier ministre tchadien Succès Masra, accusé d’être l’instigateur du massacre de Mandakao ayant fait 42 morts dans le sud du pays, voit sa situation judiciaire se durcir. Ce 30 juillet, la chambre d’accusation de N’Djamena a confirmé son renvoi devant la chambre criminelle, une décision qui suscite l’indignation de sa défense.

Dans un communiqué, son avocat Saïd Larifou dénonce « une poursuite arbitraire prononcée à l’avance dans les couloirs du pouvoir, puis maquillée sous les oripeaux d’une audience publique dont le verdict était écrit d’avance ». Il affirme que le dossier « ne contient aucune preuve sérieuse, aucun élément matériel ou témoignage crédible permettant de justifier une telle accusation ».

Le collectif de défense appelle les juridictions tchadiennes et la communauté internationale à « dénoncer cette manœuvre liberticide », rappelant que « le combat pour la vérité et la liberté continue » afin de garantir un procès équitable à l’opposant.

Abderamane Moussa Amadaye

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