Alors que N’Djamena accueille depuis ce mercredi 30 juillet 2025 la 155ᵉ session du Conseil d’Administration de l’ASECNA, une réalité saute aux yeux, le Tchad, pays hôte, ne dispose que d’une seule flotte aérienne civile, et encore, privée. Un paradoxe pour un État membre stratégique de l’Agence qui ambitionne pourtant de jouer un rôle moteur dans la modernisation de l’espace aérien africain.

Présidée par la ministre Fatima Goukouni Weddeye, la rencontre a réuni experts et décideurs autour du nouveau Directeur général, Prosper Zo’o Minto’o.

Mais derrière les beaux discours, l’absence d’une compagnie nationale et d’un véritable hub aérien interroge. Comment prétendre peser dans l’aviation régionale sans outil de souveraineté aérienne ? Toumaï Air Tchad, créée en 2004, s’est éteinte en 2012 sous Zakaria Idriss Deby Itno, minée par les dettes. Plus récemment, Tchadia Airlines a subi le même sort, laissant le ciel tchadien aux mains d’une unique flotte privée.

À deux jours de la 75ᵉ session du Comité des Ministres de l’ASECNA, une question demeure, le Tchad se donnera-t-il enfin les moyens de reprendre son envol ?

Abderamane Moussa Amadaye

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