Relégué parmi les derniers pays au monde en termes d’accès à l’électricité (11%), dans la capitale tchadienne l’énergie demeure une denrée rare en période de canicule. La société nationale d’électricité (SNE) est dans l’incapacité de desservir N’Djamena.  3/4 de la ville est plongée dans le noir comme une tombe.

L’énergie décrite comme véritable source de développement par la banque mondiale malheureusement elle n’est toujours pas une priorité concrète du gouvernement au Tchad. La SNE demeur,  comme dans les années précédentes dans l’incapacité de fournir de l’électricité pour la capitale N’Djamena surtout en période de canicule. Une situation qui inquiète la population.

Plusieurs quartiers de la capitale sont dans l’obscurité, une semaine pour certains, plus pour d’autres. Le délestage est fréquent même certains lieux sensibles comme les hôpitaux. Pourtant plusieurs promesses ont été faites que ce soit par le chef de la transition lors de sa prestation de serment en octobre 2022 ou encore les différents ministres d’énergie et même le nouveau chef du gouvernement. Des promesses vaines qui ne tiennent pas la route, ensuite des excuses et des paroles de Dieu avancés comme si celà pourra changer le quotidien des tchadiens et rétablir l’électricité.

N’Djamena, dont le Maréchal Deby a rêvé d’en faire la vitrine d’Afrique, demeure toujours dans l’obscurité, comment oser avoir un tel rêve sans solutionner la problématique de l’électricité ? Cet imbroglio de l’énergie, n’inquiète visiblement aucune des autorités qui, d’ailleurs disposent tous des alternatives pour se mettre à l’abri des coupures à l’exemple de groupe électrogène ou des panneaux solaires.

Cette situation est un mépris pour un pays qui dispose toutes les potentialités énergétiques, du vent au nord pour l’éolien, du soleil qui atteint jusqu’à 45°C sur l’ensemble du territoire pour les panneaux photovoltaïques. Avec ses atouts dont dispose le Tchad, on ne peut non seulement couvrir le besoin de la capitale en énergie ou le pays tout entier mais nous avons une capacité de desservir d’autres pays d’Afrique et tirer profit. Malheureusement d’autres esprits étriqués au sommet de l’État, motivés par la dépendance, qui pensent que par leur ventre au lieu de leur cerveau estiment que l’interconnexion avec certains pays voisins qui eux aussi éprouvent de difficultés à desservir localement, est la solution à la crise énergétique. C’est faux et archi-faux . La solution de l’énergie au Tchad doit-être au niveau local avec la richesse que Dieu nous a offerte, soleil et le vent.

Les autorités, bien qu’elles n’ont pas la volonté, sont interpellées à trouver très rapidement une solution. Elles doivent quitter les discours et les fausses promesses en passant à des actions fortes et salvatrices pour donner de l’électricité à la population. Car, l’énergie est un droit. Les tchadiens n’ont ni besoin d’une gratuité moins encore des promesses falascieuses.

Aux solutions, les autorités ne doivent plus penser aux fossiles mais plutôt à l’énergie renouvelable tout en réformant la SNE qui dispose des matériels archaïques et des pacotilles qui ne résistent pas au temps et qui la rendent incompétente et inutile.

Abderamane Moussa Amadaye

Partagez sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *