Rédacteur en chef 
Le 14 octobre 2025, l’Assemblée nationale malgache a destitué le président Andry Rajoelina, en fuite après avoir tenté de dissoudre le Parlement pour sauver son mandat. L’armée s’empare du pouvoir et annonce la formation d’un Conseil de défense nationale de transition. La Haute Cour constitutionnelle entérine le processus et nomme le colonel Michael Randrianirina président par intérim.
Les premières sanctions tombent. Au lendemain de la prise de pouvoir par les militaires, après que le président contesté Andry Rajoelina a été contraint de quitter le pays, l’Union africaine (UA) a suspendu, hier mercredi, «avec effet immédiat» Madagascar de ses instances. La décision a été prise au cours de la 1306e session du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine consacrée à la situation à Madagascar, et qui s’est tenue dans l’après-midi du 15 octobre.
Selon le communiqué de l’organisation continentale, le Président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf a condamné tout changement de gouvernement par des moyens inconstitutionnels. Pour lui, la position de l’Union est ferme: respect de l’ordre constitutionnel et règlement pacifique des différends. Parallèlement, il a appelé à une réponse coordonnée entre l’UA, la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) et la Commission de l’océan Indien (COI), et a proposé l’envoi d’une mission d’établissement des faits pour orienter les prochaines étapes de l’Union africaine.
La France a appelé mercredi 15 octobre les autorités militaires qui ont pris le pouvoir à Madagascar par un coup d’État après plusieurs semaines de contestation populaire, à préserver la démocratie et l’État de droit, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Selon un communiqué officiel, le colonel Michaël Randrianirina, désormais à la tête du pouvoir, devra prêter serment en tant que nouveau président du pays vendredi 17 octobre, à Antananarivo.
Noël Adoum
