Screenshot_20251020-224152

Il y a 3 ans, le journaliste Narcisse Oredje, à fleur d’âge était tué devant sa concession à N’Djamena lors de la répression sanglante du 20 octobre 2022. Trois ans plus tard, aucune justice n’a été rendue, et sa famille continue de réclamer justice.

En ce 20 octobre 2025, la douleur de sa disparition reste vive. Sa sœur cadette, Adnely Carine, décrit une période « très éprouvante ». « L’absence de Narcisse est une plaie toujours ouverte. Il nous manque énormément. Ce qui nous aide à tenir, c’est la prière, le soutien moral de certaines ONG et notre foi en la justice divine. »

Malgré l’implication de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) dans le dossier, aucune avancée judiciaire concrète n’a été enregistrée. « Il n’y a eu ni enquête sérieuse ni réponse des autorités. Malgré tout, nous gardons espoir qu’un jour la vérité triomphera », confie-t-elle.

La famille déplore également l’absence de soutien officiel, se sentant « complètement abandonnée » par les institutions.

Pour honorer sa mémoire et soutenir le journalisme courageux, Adnely Carine a affirmé que l’association Libre Afrique Tchad a mis en place le Prix de la Dignité Humaine « Narcisse Oredje », récompensant chaque année des journalistes intègres et audacieux, défenseur des droits humains. « Pour sa première année, deux lauréats ont déjà été honorés Abderamane Moussa Amadaye et Blaise Daristone », dit-elle.

Nonobstant la perte d’être cher, Adnely Carine encourage les journalistes tchadiens à préserver et de ne jamais lâcher prise. « Ne cédez pas à la peur. Restez debout et fidèles à votre mission. Le métier de journaliste est difficile, mais essentiel pour la liberté et la vérité. Que le sacrifice de Narcisse serve d’exemple à toute une génération », dit-elle.

Abderamane Moussa Amadaye

Partagez sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *