Tchad: Les Transformateurs s’expriment sur la santé de leur président et les enjeux du pays

La présidente intérimaire du parti Les Transformateurs Hoïnathy M.Claudia a animé un point de presse ce samedi, 25 octobre 2025 au siège dudit parti. Une communication concernant la santé de son président, Succès Masra, qui est en détention depuis quelques mois et la situation socio-politique du pays.

La déclaration du parti Les Transformateurs est répartie en cinq points parmi lesquels, le remerciement des partisans pour leur mobilisation aux obsèques de l’artiste Ray’s Kim, les inquiétudes sur la sécurité et la santé de son président, la procédure judiciaire qui est en cours à la cour suprême etc.

Sur l’inquiétude de leur Président Dr Succès Masra, les Transformateurs disent être inquiets et appellent le gouvernement à agir avant qu’il ne soit tard. Le parti souligne que plusieurs médecins ont consulté Succès Masra en détention depuis quelques mois, et son médecin traitant a recommandé son évacuation sanitaire pour des examens complémentaires et des soins qui ne sont pas disponibles sur les plateaux du Tchad. «Le plus inquiétant, ce sont les crises respiratoires résultant d’une exposition récurrente et prolongée à des gaz non-homologués inhalés lors des manifestations et surtout des attaques du siège. Tout cela nécessite des thérapies respiratoires, en plus d’autres symptômes identifiés et développés en prison», a déclaré la présidente intérimaire. Les transformateurs en appellent à l’urgence médicale, tout en demandant une mise en résidence surveillée de leur Président dès maintenant, car «nous ne pouvons plus être sûrs de la sécurité sanitaire du Président Masra du fait que des indices cumulés mettant en danger sa vie et son honneur ont été observés», ont-ils alerté. «Nous en appelons au Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno d’agir pour éviter le pire sur la santé et sa sécurité du Président Masra», a ajouté le parti.

Sur le plan judiciaire, le parti souligne que son président est innocent, les avocats ont effectué trois pourvois en cassation devant la Cour Suprême, à la fois sur les nombreux vices de procédure, les irrégularités de forme et le fond vide du dossier. Car, «même les enfants savent qu’on a utilisé l’alibi d’un conflit foncier à plusieurs centaines de kilomètres pour préfabriquer un motif d’arrestation d’un homme de dialogue, un homme d’Etat dont le seul tort est d’exiger un Tchad uni par la justice et l’égalité, synonymes de respect et de dignité pour tous», a confié le parti, ajoutant que, «ceux qui ont choisi les urnes, comme nous et le Président Masra, sont en prison, et les anciens chefs rebelles qui ont les armes sont devenus des porte-paroles de l’injustice et de l’arbitraire contre le Président Masra».

Le parti ironise le ralliement de ses anciens militants dans d’autres formations politiques, «l’ironie c’est qu’en 7 ans, on a parfois organisé le ralliement des mêmes personnes 7 fois dans les mêmes familles, les mêmes quartiers», dit-il. Car de la même façon qu’ils organisent plusieurs fois les ralliements des mêmes personnes, de la même façon c’est la dixième fois qu’ils coupent la plaque indiquant le siège des Transformateurs.

Le parti Les transformateurs entend prendre à témoin le peuple tchadien sur celle liée au non-remboursement des frais de campagne et de caution de candidature de son Président Masra à l’élection présidentielle. Car, la loi électorale oblige l’Etat à rembourser la caution des 10 millions de FCFA, ainsi que les frais de campagne pour tous les candidats ayant obtenu plus de 10% des voix à l’élection présidentielle mais l’Etat refuse le remboursement de cette somme. «Nous demandons le remboursement de ces frais et la caution. Nous n’osons même pas énumérer ce à quoi le Président a droit, comme ancien Premier Ministre du Tchad et sur lequel l’Etat s’est assis», a lancé le parti.

Le parti Les transformateurs dénonce l’arrestation de ses militants notamment Siguidé Djimtoïdé injustement détenus, dont il demande sa libération, tout en exigeant la fin des intimidations sans avenir exercées sur ses militants.

Noël Adoum