Après cinq années longues d’arrêt, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) a relancé le prix de l’excellence en journalisme, lors d’une cérémonie dédiée à la valorisation du professionnalisme dans les médias tchadiens. Cette distinction vise à récompenser les meilleures productions issues de la presse écrite, en ligne, de la radio et de la télévision.

Dans son allocution, la présidente de la HAMA, Halimé Assadya Ali, a rappelé que la suspension du prix était liée à une dépendance excessive aux financements extérieurs, compromettant sa pérennité. Tirant les leçons du passé, l’institution a désormais fait le choix d’organiser le prix sur son propre budget, afin d’en garantir la continuité et d’en faire un véritable outil de promotion de l’excellence et de professionnalisation du journalisme tchadien. Elle a également souligné la nécessité de renforcer la formation, le respect de l’éthique et de la déontologie, ainsi que l’amélioration des conditions de travail des journalistes. « L’excellence n’est pas une fin en soi, mais une valeur fondamentale qui doit guider notre comportement professionnel et nos productions au quotidien. Ce prix est avant tout un outil d’encouragement pour l’amélioration progressive du niveau professionnel des journalistes tchadiens », a déclaré la présidente de la HAMA, tout en appelant l’ensemble des acteurs du secteur à s’engager collectivement pour relever les défis du journalisme au Tchad.

L’édition 2025, dédiée à la mémoire du journaliste Emmanuel Bealoum Touade, a enregistré la participation de 24 œuvres issues des différents médias. La HAMA a salué l’engagement des candidats ainsi que le travail du jury et du comité d’organisation.

Au terme de la cérémonie, les prix ont été attribués à Mme Jessi Ndoum (L’Observateur) pour la presse écrite, Ndalet Pohol Gamo (Tchadinfos.com) pour la presse en ligne, Mme Béaloum Matibeye Harmony (ONAMA/RNT) pour la radio et Mme Panwaissi Irène (Electron TV) pour la télévision.
Une reconnaissance du mérite, mais aussi un appel constant à faire mieux pour l’avenir du journalisme tchadien.

Azibert Moussa

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