Dans une réponse officielle publiée le 27 mai 2025 au Journal Officiel, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères réagit à la question écrite du député Aurélien Taché de la France Insoumise, qui alertait sur la répression sanglante de l’opposition au Tchad. Cette réponse marque une première prise de position claire de Paris sur l’assassinat de Yaya Dillo Djérou, tué lors d’un assaut militaire contre le siège du Parti socialiste sans frontières (PSF) les 27 et 28 février 2024 à N’Djamena.

Le ministère se dit « profondément préoccupé » par les violations des droits humains, condamne toute violence politique et appelle les autorités tchadiennes à respecter les libertés fondamentales. Il affirme sa volonté de coopérer « pleinement » avec la justice française, si la famille de Yaya Dillo engage une procédure, et de soutenir une enquête internationale indépendante, en coordination avec l’Union européenne et les Nations unies.

Cette réaction a suscité une vive satisfaction du côté de l’opposition. Zakaria Adam Zakaria, coordonnateur national de Wakit Tama section politique, déclare, « nous saluons le communiqué conjoint de l’Assemblée nationale française et du ministère des Affaires étrangères, qui constitue une avancée significative vers la justice pour feu Yaya Dillo Djerou Betchi et pour tous les citoyens arrêtés injustement dans la nuit du 27 au 28 février 2024. Ce soutien marque une prise de conscience des violations graves des droits humains commises ce jour-là », dit-il.

Il appelle la Cour pénale internationale et la justice française à « agir avec fermeté » pour que les auteurs soient « identifiés, jugés et punis » conformément au droit international. Pour lui, « la vérité et la justice sont les seuls chemins possibles vers la réconciliation et la paix durable au Tchad ».

Abderamane Moussa Amadaye

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