Les travaux de la 8ᵉ Assemblée Générale de l’Association des Ombudsman et Médiateurs Africains (AOMA) se sont poursuivis au Palais de Justice de Luanda en Angola, réunissant Médiateurs, Ombudsmans et invités de plusieurs pays africains pour discuter du rôle crucial des médiateurs dans le renforcement des institutions démocratiques.

La matinée a été marquée par plusieurs panels animés par des personnalités en présentiel et par visioconférence, abordant divers thèmes.

Sous le thème « Le rôle de l’Ombudsman en Afrique », le Dr Teresa Manuela, Procureur de la République d’Angola, a souligné la nécessité de renforcer les institutions via l’Ombudsman. Le Professeur Thulisile Madonsela de l’Afrique du Sud a complété son intervention en insistant sur l’innovation et la collaboration institutionnelle. L’avocat Kholeka Gkaleca a mis l’accent sur l’harmonisation des cadres juridiques et la coopération avec l’AOMA pour promouvoir la bonne gouvernance.

Par visioconférence depuis l’Égypte, Hany Ibrahim a présenté la transparence et la responsabilisation dans la gestion des ressources publiques, via les mécanismes de plaintes, inspections, avis législatifs et rapports publics. Les priorités proposées pour l’Afrique incluent l’indépendance des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (INDH), l’institutionnalisation des systèmes de plaintes, l’intégration des droits humains dans les politiques publiques, le renforcement de l’éducation civique et la coopération régionale.

Alexis Boutamba Mbina, Médiateur de la République du Gabon, a abordé la durabilité financière et l’autonomie des institutions d’Ombudsman, rappelant que leur efficacité dépend d’un socle juridique solide et de structures opérationnelles renforcées.

Le Médiateur de la République du Tchad, l’Amb. Saleh Kebzabo, a présenté un panel intitulé « Lutte contre la pauvreté systémique et accès aux services publics », soulignant que les inégalités dans l’éducation, la santé, l’eau et la justice se transmettent de génération en génération. Il a proposé cinq axes prioritaires parmi lesquels, la constitutionnalisation de la médiation, décentralisation des guichets sociaux, digitalisation, formation éthique des agents publics et implication des Médiateurs dans l’évaluation des politiques publiques.

Les sessions se sont terminées par une série de questions-réponses, permettant un échange approfondi sur ces enjeux essentiels pour une Afrique juste et inclusive.

Azibert Moussa

Partagez sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *