Situé dans le 8e arrondissement de N’Djamena, à l’est du rond-point Hamama, le lycée de N’Djari, construit en 2010 dans le cadre du projet présidentiel, accueille aujourd’hui plus de 2 000 élèves. À peine 15 ans d’existence, l’établissement est devenu un véritable danger pour ses occupants, souffrant d’une dégradation avancée.

Les trois bâtiments, visiblement, construits sans étude approfondie du sol, ont vu leurs fondations s’affaisser, provoquant l’apparition de fissures profondes dans les salles de classe et des trous dans la chaussée, mettant en péril la sécurité des élèves et des enseignants. Les fenêtres ont disparu ou ont été remplacées par des matériaux de fortune, et certaines portes sont manquantes, comblées de manière précaire avec des morceaux de fer récupérés sur d’anciennes tables.

Les toilettes, quant à elles, sont inutilisables depuis plusieurs années, exposant élèves et personnel à des risques sanitaires. « On est souvent obligés d’aller chez les voisins ou derrière le lycée pour se soulager », confie un élève, visiblement gêné mais résigné.

Un enseignant qui a requis l’anonymat interpelle le ministère de l’éducation nationale. « Il est urgent d’agir avant qu’un drame n’arrive. Le ministère doit prendre ses responsabilités et intervenir rapidement pour sauver ce qui peut encore l’être. »

Le lycée de N’Djari, autrefois perçu comme un modèle d’infrastructure, est devenu un symbole de négligence et d’abandon. Les autorités doivent impérativement réagir avant qu’il ne soit trop tard.

Abderamane Moussa Amadaye

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