« Bannie – Liberté d’expression sous condition » : Xenia Fedorova dénonce la censure de la presse en Europe

Dans un monde où l’information est devenue un instrument de propagande, de manipulation et de domination, la journaliste russe Xenia Fedorova publie « Bannie – Liberté d’expression sous condition», paru aux éditions Fayard en France. Ancienne présidente de Russia Today (RT) France, elle décrit dans son ouvrage l’intensification de la censure en Europe, en particulier après la fermeture de sa chaîne par l’Union européenne en 2022.

Fedorova raconte son parcours de journaliste, marquée par un engagement sincère pour la liberté d’expression et le pluralisme. De son arrivée à Paris pour ouvrir le bureau de RT France en 2014 à sa gestion de la chaîne jusqu’en 2022, elle témoigne de ses efforts pour offrir une alternative aux récits dominants, souvent unilatéraux. Mais cette volonté de diversité d’opinion a rapidement, dit-elle, été confrontée à la réalité d’un système de régulation de plus en plus répressif. Des menaces, des pressions bureaucratiques et des accusations de « désinformation » ont finalement conduit à la fermeture de RT France, un événement marquant qui révèle les dérives de la censure en Europe.

À travers Bannie, Fedorova dénonce l’hypocrisie des démocraties occidentales qui, tout en prônant la liberté d’expression, imposent des restrictions sévères sur les voix dissidentes. Elle critique l’instrumentalisation de la presse par les pouvoirs politiques, qui utilisent la censure sous couvert de « lutte contre la désinformation ». Pour Fedorova, cette répression des médias alternatifs et la concentration des voix dans les mains de quelques acteurs du système politique et médiatique ne sont rien d’autre qu’un danger pour la démocratie.

Son livre, dit-il, est un appel à la résistance, un cri de ralliement pour ceux qui croient en une presse libre et indépendante, capable de défier les puissances établies. Par ses mots, Xenia Fedorova rappelle que la liberté d’expression ne doit pas être un privilège, mais un droit fondamental, à défendre coûte que coûte.

Abderamane Moussa Amadaye