
L’Algérie a rappelé, ce 7 avril, ses ambassadeurs au Mali et au Niger, et décidé de différer la prise de fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso. Une riposte diplomatique ferme après la décision des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de rappeler leurs représentants à Alger, accusant l’Algérie d’avoir abattu un drone malien sur son sol.
Dans un communiqué au ton tranchant, Alger exprime sa « grande consternation » face aux accusations qu’elle qualifie de « mensongères » et destinées à masquer l’échec des militaires en place. L’Algérie affirme que le drone malien, abattu dans la nuit du 31 mars au 1er avril, a violé son espace aérien sur 1,6 km, avant de prendre une « trajectoire offensive ».
Ce n’était pas une première, selon le communiqué, deux autres violations similaires auraient eu lieu en août et décembre 2024, selon Alger. Le gouvernement algérien déplore également l’« alignement inconsidéré » du Niger et du Burkina Faso sur la position malienne, dénonçant un « langage outrancier » qu’il rejette avec fermeté.
Abderamane Moussa Amadaye