Situé à Amriguebé, dans la commune du 5e arrondissement de N’Djamena, face au palais des arts et de la culture (ancien palais du 15 janvier), le musée national du Tchad conserve la mémoire collective retraçant le passé et les diversités du pays de Toumai. Il reste l’un des lieux touristiques les plus fréquentés par les Tchadiens et les expatriés. La rédaction a rencontré, vendredi 5 juillet 2024, M. Koumdé Mbaitoubam, directeur de cette structure. Reportage.
« En 2023, le musée a enregistré 35 381 visiteurs dont 32 667 élèves et étudiants, représentant 92,32% du total, et 943 étrangers, soit 2,66% du total », a indiqué M. Koumdé. Il précise que ce chiffre est en augmentation par rapport aux années précédentes. « Depuis 2012, nous avons mis en place une politique de marketing, notamment avec la création de dépliants du musée national distribués dans les ambassades et les institutions, ce qui a entraîné une hausse de la fréquentation, sauf en 2020, en raison de la COVID-19, où elle a légèrement baissé », a-t-il expliqué. En 2022, le musée avait enregistré 30 153 visiteurs. « L’affluence est en constante augmentation, et cela nous réjouit », a-t-il ajouté. Il a également souligné que le musée est ouvert le week-end à la demande des visiteurs.
Évoquant les difficultés rencontrées, le directeur a mentionné un manque de moyens de transport, de missions de collecte, et de formation du personnel. « Nous avons besoin de bus pour le transport des élèves et du personnel du musée, ainsi que de moyens pour effectuer des missions de collecte afin de renforcer les collections du musée », a-t-il déclaré. Il a ajouté, « nous souhaitons que nos agents soient formés régulièrement pour un meilleur rendement et plus d’efficacité ».Parmi les autres défis, M. Koumdé a signalé que le musée national ne dispose pas d’une grande salle d’attente capable d’accueillir un large public. « Souvent, lorsque les élèves viennent, ils attendent dans la cour du musée, ce qui peut parfois provoquer des altercations entre eux. La construction d’une salle d’attente de 600 places serait une solution », a-t-il affirmé.
Enfin, le directeur du musée national a encouragé les Tchadiens à visiter davantage le musée. « Le patrimoine est le socle qui permet aux hommes de bien vivre. Il faut visiter le musée, cela permet de se souvenir du passé. Car, c’est le passé qui prépare l’avenir », a-t-il conclu.
Abderamane Moussa Amadaye