Confronté à une expansion dévastatrice de la toxicomanie, le Liberia a adopté vendredi dernier un moratoire sur la vente de tramadol sans prescription et de chichas. Le gouvernement fait valoir sa toxicité et son caractère addictif, mais le produit fumé n’est généralement pas classé dans la catégorie des narcotiques.

C’est une mesure radicale pour s’attaquer à une épidémie de drogue qui s’aggrave, a annoncé le journal libérien Daïly Observer. Le gouvernement libérien a annoncé l’adoption d’un moratoire sur la vente sans prescription de tramadol, opioïde extrêmement addictif et considéré comme le plus répandu dans le pays, ainsi que sur la vente de chichas et de produits associés.

Dans un communiqué, la ministre de la Santé, Louise Mapleh Kpoto, a dénoncé la toxicité et le caractère addictif de ces produits, insistant sur le fait que la mesure entrait dans le cadre de la loi libérienne sur la santé publique. Désormais, «la chicha, également est totalement interdite aussi bien dans l’espace public que privé, comprenant les bars, boîtes de nuit, débits de boissons, et même dans les foyers», a précisé le communiqué. «Il y a des substances qui détruisent les familles et déstabilisent nos communautés. Elles privent aussi les jeunes libériens de leur santé, de leur potentiel et de leur futur», a-t-elle laissé entendre.

Noël Adoum

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