Screenshot_20251022-211845

La Plateforme des Journalistes Panafricains (PJP) a vivement réagi à l’arrestation du journaliste gabonais Harold Thibault Leckat Igassela, Directeur de publication du média Gabon Media Time, survenue le 15 octobre à Libreville. Dans un communiqué officiel, la PJP condamne ce qu’elle qualifie d’« arrestation arbitraire » et de « dérive autoritaire », exigeant la libération immédiate de leur confrère.

Pour l’organisation panafricaine, cette interpellation, suivie d’un mandat de dépôt après plusieurs jours de garde à vue à la Direction générale des recherches, s’inscrit dans une logique inquiétante de répression systématique des voix libres. La PJP estime que ce type de pratique met en péril la liberté de la presse et affaiblit les fondements démocratiques du Gabon.

« Le Gabon, tout comme les autres États membres de l’Union africaine, a le devoir de garantir la liberté d’expression et de protéger les journalistes dans l’exercice de leur mission. Persécuter un journaliste, c’est violer la parole du peuple », a déclaré la coordination générale de la PJP.

Dans son communiqué, la PJP rappelle les textes de référence qui consacrent ce droit fondamental : l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, l’article 12 de la Déclaration de principes sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique, ainsi que les articles 1er et 10 de la Constitution gabonaise. Autant de garanties que le pouvoir gabonais semble ignorer.

Face à cette situation, la PJP a saisi les instances de protection des droits humains de l’Union africaine, notamment la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), afin que l’État gabonais rende compte de ses agissements et que justice soit rendue à Harold Leckat.

Plus qu’un simple acte de solidarité, cette démarche traduit la détermination de la PJP à faire entendre la voix des journalistes africains, souvent victimes d’intimidations, de censures ou d’arrestations arbitraires. L’organisation appelle à une mobilisation panafricaine pour la défense de la liberté de la presse, qu’elle considère comme « le premier pilier de toute démocratie véritable ».

« Défendre un seul journaliste, c’est défendre la vérité, la justice et l’Afrique tout entière », conclut la PJP dans son communiqué.

Azibert Moussa

Partagez sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *