
Malakoundjou, un village du Guera, situé à 120 kilomètres de Chinguil et à 60 kilomètres de la ville de Sarh, est à la croisée des chemins entre la province du Guera et celle du Moyen Chari. Ce village, qui abrite environ 11 000 habitants répartis sur 16 localités, dépend entièrement d’un unique centre de santé local pour ses besoins médicaux. Malheureusement, ce centre fait face à de graves lacunes en materiels d’équipements et du personnel de soins. Reportage
Le centre de santé de Malakoundjou construit en 2021 n’est que l’ombre de lui-même. Il est en manque d’infrastructures dont les lits pour malade, ainsi que le manque de corps soignants, il ne dispose que d’un seul infirmier dont le responsable, pour 11 000 habitants repartis en 11 villages. L’unique corps soignants et responsable du centre de santé Abdoulaye Youssouf Hassap, témoigne des conditions difficiles dans lesquelles il exerce, «Nous n’avons qu’un seul lit pour accueillir les patients», explique le responsable avec une grande inquiétude. «L’absence d’eau potable, de salle d’accouchement et d’équipements médicaux adéquats compliquent encore plus la situation», a-t-il ajouté.
Les défis se multiplient pendant la saison des pluies où les routes deviennent impraticables. Cela rend l’évacuation des patients vers le district sanitaire de Chinguil presque impossible. Dans certains cas, les malades doivent être transportés jusqu’à Sarh, ce qui représente un véritable parcours du combattant durant ce long trajet.
Selon M. Hassap, «la construction du centre et l’acquisition du lit ont été rendues possibles grâce au fonds basé sur les performances des systèmes sanitaires». Précisant que ces efforts ne suffisent pas face à l’ampleur des besoins et de nombres des habitants. «Si des solutions pouvaient être apportées, je pourrais bénéficier d’un infirmier supplémentaire et d’une sage-femme pour mieux répondre aux besoins de notre population», a-t-il laissé entendre.
La situation à Malakoundjou illustre un problème plus vaste auquel sont confrontés de nombreux centres de santé dans les zones rurales du pays. Le manque d’infrastructures et de personnel qualifié compromet non seulement la qualité des soins, mais met également en danger la vie des milliers d’habitants qui dépendent de ces services essentiels.
Idriss Mamadou Brahim, Guera-Flashtchad.com