Guera: les agriculteurs au rendez-vous pour la culture des céréales

Avec la saison des pluies, une tendance inattendue émerge parmi les agriculteurs notamment la culture des céréales. Dans de nombreuses provinces du Tchad, en occurrence celle de la province du Guera, les habitants s’activent au travail agricole. Ils s’inquiètent du retard de pluie. Reportage.

Cette année, la situation agricole à Mongo présente des différences notables par rapport à l’année précédente. Arrivé sur le lieu, on constate des semences qui se tiennent à peine sur pieds, l’herbe a dominé l’espace tandis que les agriculteurs armés des dabas, houes, charrette ainsi que les bœufs d’attelage se mettent au travail pour la culture de céréales. De nombreux agriculteurs semé leurs cultures plus tôt lors de la première pluie au mois de mai, d’autres en juin et juillet, avec différentes variétés de céréales telles que l’arachide, le poids de terre, le haricot, le mil, sorgho, le berbèré, le sésame… Cette saison débute difficilement en raison de l’infestation d’insectes qui endommagent les tiges et les grains, en particulier du mil.

Madame Zenaba Nouradine, cultivatrice de gombo, a exprimé ses préoccupations en déclarant que, «cette année, nous avons beaucoup de difficultés, pas comme l’année dernière. À la même période l’année dernière, les gombos avaient déjà des billes de fleurs», soulignant les difficultés rencontrées par les agriculteurs en raison des conditions climatiques.

Monsieur Abakar Abdoulaye un cultivateur, estime que les années ne sont pas les mêmes car, chaque année est différente de l’autre. «L’année passée, à cette époque, nous avions déjà commencé la plantation des tiges. Mais cette année, les mille-pattes et les criquets nous dérangent. Toutefois, dans l’ensemble, nous espérons une meilleure saison pluvieuse», dit-il.

Ces témoignages révèlent une inquiétude partagée parmi les agriculteurs de Mongo face au retard de la pluie et aux attaques d’insectes. Bien que les défis soient nombreux cette saison, la résilience et l’espoir des agriculteurs de Mongo demeurent forts.