Après l’augmentation des produits pétroliers à la pompe, la population tchadienne ne cesse de subir de plein fouet les conséquences. Transport, produits viviers sont déjà touchés par l’inflation y compris au moulin et à la décortiqueuse de céréales. Les tarifs sont augmentés. L’équipe de la rédaction a sillonné quelques marchés de la capitale tchadienne, N’Djamena ce jour 22 février 2024 pour faire le constat. Reportage.
De Marché de Diguel, en passant par Dembé jusqu’au marché Al-Adala, le constat est le même. La hausse des prix des carburants a eu un impact sur la transformation des céréales (maïs, mil, riz…) en farine ou encore des grains d’arachides en beurre de cacahuète (pâte d’arachide).
«Le koro d’arachide est écrasé à 250 FCFA au lieu de 100 FCFA par le passé, faute de la hausse du gasoil», relève un employé au moulin. Il explique cette hausse tarifaire par le fait que la transformation de l’arachide en beurre consomme beaucoup d’énergie, autrement dit du gasoil. Au moulin de transformation de céréale le prix connaît aussi une augmentation. «Le Koro de maïs passe de 100 FCFA à 150 FCFA et celui du mil augmente à 100 FCFA au lieu de 50 FCFA par le passé », explique Adam Ali. Pareil à la décortiqueuse de céréales. «Le décorticage de sac de mil 100 kg passe de 2.000 FCFA à 3.000 FCFA mais pour le maïs, le prix reste le même, c’est-à-dire à 1.000 FCFA parce que nous profitons du son de maïs», a-t-il expliqué. Cette augmentation tarifaire s’explique par la hausse des prix des carburants dont ils dépendent pour tourner leur machine.
Rappelons qu’en date de 14 février février 2024 par un arrêté conjoint du ministre de commerce et celui des finances, les prix des produits pétroliers ont été revus à la hausse le super passe de 518 FCFA à 730 FCFA soit une hausse de 41% et le gasoil augmente de 700 FCFA à 828 FCFA soit une hausse de 118 FCFA.
Abderamane Moussa Amadaye