
Ce sommet convoqué par le président du Ghana John Mahama, vise à placer le leadership africain au cœur d’une nouvelle architecture sanitaire mondiale, équitable et fondée sur l’investissement durable.
Le Ghana réunira le mardi 5 août des chefs d’État africains, des décideurs politiques et des acteurs mondiaux de la santé pour un sommet sur la souveraineté sanitaire africaine, avec pour objectif de «repenser» la gouvernance mondiale de la santé. Selon le communiqué de la présidence publié le 3 août 2025, ce sommet convoqué par le président John Dramani Mahama vise à impulser une nouvelle ère de souveraineté sanitaire fondée sur l’appropriation nationale, l’investissement local et le leadership des pays africains.
«Le cadre actuel de gouvernance mondiale de la santé, conçu à une autre époque, ne reflète plus adéquatement les réalités politiques, économiques ou démographiques d’aujourd’hui» souligne le communiqué. Il y est ajouté qu’une réforme urgente de la gestion sanitaire à l’échelle mondiale est cruciale pour mieux refléter les réalités d’un monde en mutation, où la voix et le leadership de l’Afrique doivent occuper une place centrale.
Parmi les principaux résultats attendus de ce sommet figurent la création d’un groupe présidentiel chargé de concevoir une nouvelle feuille de route pour réformer la gouvernance mondiale de la santé, et le lancement de l’initiative SUSTAIN visant à promouvoir des systèmes sanitaires dirigés par les pays et axés sur l’investissement. À cela s’ajoute l’adhésion au Pacte d’Accra, qui exprime la vision de l’Afrique en matière de souveraineté sanitaire et d’un ordre mondial de la santé plus équitable.
Ce rassemblement survient dans un contexte géopolitique et économique en rapide évolution, sur fond particulier de réduction de l’aide des États-Unis qui menace des programmes de santé essentiels dans la lutte contre le VIH/SIDA et la vaccination. Parallèlement, l’augmentation des conflits, des catastrophes naturelles et des problèmes économiques aggrave les besoins humanitaires, créant une situation complexe pour les organisations internationales d’aide et les États.
Notons que l’Afrique supporte 25% de la charge mondiale des maladies, mais ne dispose que de 1,3% du personnel de santé mondial selon les données du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Par ailleurs, les pays africains doivent encore éradiquer les maladies infectieuses endémiques comme le VIH/SIDA, le paludisme ou la tuberculose, tout en faisant face à la montée rapide des maladies non transmissibles telles que l’hypertension, le diabète, les maladies cardiovasculaires et les cancers.
«L’Afrique doit prendre en main son destin en matière de santé, non pas de manière isolée, mais par une action déterminée et coordonnée. Ce sommet est l’occasion pour nous de montrer la voie, non seulement en finançant nos systèmes, mais aussi en redéfinissant les règles qui régissent la santé mondiale, des règles qui doivent refléter les voix et les réalités de nos populations» a déclaré le président John Mahama.
Flashtchad.com avec Agence ecofin