
Croustillante, dorée et irrésistiblement savoureuse, la patate frite, communément appelé « Bangow ding-ding collé » est devenue un incontournable de l’alimentation urbaine à N’Djamena. Présente dans presque tous les quartiers de la capitale, elle s’invite dans les assiettes des petits comme des grands, à toute heure de la journée.
Préparée et vendue majoritairement par des femmes, elle constitue pour beaucoup une activité génératrice de revenus. Dans les marchés, les quartiers populaires ou devant les écoles, les universités, les vendeuses s’activent autour de grandes poêles d’huile pour répondre à la forte demande.
« La patate est un aliment riche en énergie, en fibres, et en vitamines B et C. Bien cuite, elle constitue une bonne source de nutriments », explique le nutritionniste Mahamat Alhassane. Mais il prévient, « Ce sont les méthodes de cuisson qui posent problème. Frites dans des huiles usées, consommées en excès, ces patates deviennent un danger pour la santé. Cela favorise les maladies cardiovasculaires, l’obésité et l’hypertension. »
Malgré ces risques, « Bangow ding-ding collé » reste une source de revenu vitale. « Grâce à la vente des frites, je paie la scolarité de mes enfants », témoigne Khadidja, vendeuse installée à l’espace vert de Sabangali dans le 3e arrondissement.
Abderamane Moussa Amadaye