Par un communiqué de presse rendu public ce 12 février 2024, la Société Tchadienne de Droit Constitutionnel (STDC) demande l’annulation du décret n°40 du 29 janvier portant ‘élévation des autorités traditionnelles et coutumières au rang de «Sultan». Elle sollicite aussi la relecture des actes de composition de Conseil Constitutionnel et de l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE).
Dr.Djinkmbaye Nangmbatnan Arnaud, président de la SDTC a indiqué que son organisation est inquiète de la publication d’actes majeurs pris par le gouvernement relatif à la composition du Conseil constitutionnel, l’ANGE et le décret transformant certaines chefferies traditionnelles, reflet de l’identité culturelle, en sultanat.
Pour la STDC, le décret élevant quelques chefferies traditionnelles au rang de Sultanat bouscule l’ordre social séculaire, anthropologique, philosophique, identitaire, culturel et le vécu des populations concernées, quelque soit l’argument avancé pour le justifier.
Face à cette situation, elle interpelle les autorités de transition, en l’occurrence le Président de la Transition Mahamat Idriss Deby et le Chef du Gouvernement Dr.Succès Masra à annuler le décret, dit-il , de «métamorphose» des chefferies traditionnelles notamment le Mbang de Bedaya, Gong de Léré et Wang doré de Fianga qui sont les reflets de l’identité et de la culture des populations méridionales .
Dans le but d’edifier un Tchad de droit démocratique et envisager une issue certaine aux futurs échéances électorales, la STDC demande à ce qu’une relecture des actes de composition du Conseil constitutionnel et l’ANGE soit faite afin d’intégrer les forces vives sociopolitique devant les représenter sur la base des compétences et de l’équité, indique le communiqué.
Toujours dans ce même communiqué,q STDC a condamné avec fermeté l’assassinat du blogeur Maruis Allah-Asra Mbainarem le 06 février dernier. Elle exige justice pour le défunt. «Que les auteurs appréhendés subissent toute la rigueur de la loi», conclut le communiqué.
Noël Adoum