A l’occasion de la journée de soutien aux victimes de torture, l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Tchad (ACAT/Tchad) s’est rendu à la maison d’arrêt de Klessoum ce 24 juin 2024. Elle lance un alerte sur la crise alimentaire au sein de la prison.
La journée de soutien aux victimes de torture est célébrée chaque 26 juin. Entrée en vigueur le 26 juin 1987, sa commémoration vise l’élimination totale de la torture et l’application effective de la convention contre la torture dont l’objectif est d’éliminer totalement la torture. elle permet à l’organe de l’ONU de créer pour surveiller la façon dont certaines personnes privées de la liberté, et rappeler aux Etats partis leurs obligations d’assurer des conditions de vie humaines à ces dernières.
Le président de l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Tchad (ACAT/Tchad) Seïlou Doursouma relève qu’ après avoir alerté sur la crise alimentaire à la maison d’arrêt de Klessoum, l’ACAT/Tchad s’est rendu sur le terrain pour vérifier les faits, « nous confirmons que les prisonniers n’ont plus mangé car les fournisseurs refusent de livrer le vivre parce qu’ils ne sont pas payés par le gouvernement», a déclaré le président de l’ACAT/Tchad.
Selon lui, «la prison qui est construite pour 1200 places se retrouve aujourd’hui avec 3200 de détenus», chose qu’il juge anormale. L’ACAT souligne que l’écart est grand entre les détenus provisoires et ceux qui sont condamnés, «il n’y a que 600 personnes qui sont condamnés sur les 3200 qui croupissent dans cette maison d’arrêt», dit-elle.
L’association demande au gouvernement de s’acquitter de ses obligations vis-à-vis des personnes privées de liberté conformément aux règles Nelson Mandela qui exigent aux Etats de prendre en charge les prisonniers . Elle appelle le ministère de la justice à veiller sur la qualité des décisions en les mettant sous mandat de dépôt en attendant de voir leur affaire.
Noël Adoum