Violenté par trois personnes non identifiées à bord d’une voiture de marque Corolla aux vitres teintées jeudi dernier aux alentours de 21h 30 devant sa concession au quartier Diguel, le journaliste et collaborateur du journal Toumaï Web Médias Adam Ramadan donne sa version des faits. L’ Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET) condamne cet acte de violence et demande une enquête approfondie.

Le journaliste Adam Ramadan a fait l’objet d’une agression devant son domicile par trois personnes non identifiées dont deux enturbanés avec la couleur de treillis militaire. Il relève que ses agresseurs lui ont reproché d’avoir critiqué CMT, faisant allusion au président de la République Mahamat Idriss Deby Itno. «Temps que je lui réponde, je reçois une gifle, ensuite un fouet et les 3 se sont mis ensemble à me tabasser», a déclaré Adam Ramadan. Il ajoute, après avoir su l’intervention des parents et voisins, les agresseurs ont pris la poudre d’escampette sans être identifiées. La victime dit n’avoir pas repéré le numéro d’immatriculation du véhicule de ses agresseurs.

L’Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET) à travers un communiqué de presse signé par son Secrétaire Général Adam Ismaël Abdramane, exprime sa profonde indignation et condamne avec la plus grande fermeté l’agression brutale perpétrée contre le journaliste Adam Ramadan. Pour l’AMET, cet acte de violence inqualifiable, qui a eu lieu juste devant son domicile, est une atteinte flagrante à la liberté de presse et à la sécurité individuelle. De tels actes de violence portent atteinte à la démocratie naissante du Tchad, récemment renforcée par le retour à l’ordre constitutionnel. «Les agresseurs, qui ont pris la fuite suite à l’intervention des voisins, ont laissé entendre qu’ils appartenaient aux renseignements généraux», dit-elle.

L’AMET a fait des recours judiciaires en déposant une plainte contre X afin que les auteurs de cette agression soient appréhendés et répondre de leur acte. Elle tient à souligner que toute forme de violence, physique ou verbale, commise à l’encontre des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions ou en raison de leur statut, ne saurait être tolérée.

Enfin, l’AMET se réserve le droit de tenir pour responsables les auteurs et les commanditaires de ces actes odieux et rappelle par la même occasion les journalistes à faire preuve de vigilance et de prudence dans leurs déplacements, tout en demandant aux autorités compétentes de mener une enquête approfondie et de garantir la sécurité de tous les journalistes tchadiens.

Noël Adoum

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