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Le Mali franchit une étape historique en 2025 dans sa quête de souveraineté avec la création de son industrie militaire nationale. Ce projet ambitieux vise à produire localement des armes, munitions, véhicules militaires et explosifs, réduisant ainsi la dépendance du pays vis-à-vis des fournisseurs étrangers.
Cette industrie militaire va permettre au pays d’assurer les moyens de sa sécurité. Le Président de la République du Mali, Assimi Goïta lors de son allocution à la nation en septembre dernier, à l’occasion de la célébration de la 64 ème année de l’accession du Mali à l’indépendance. Il a relevé la maîtrise des outils de défense pour protéger efficacement le territoire et les citoyens maliens. «Le Mali ne sera plus dépendant des aléas des partenariats extérieurs. Nous construisons une force capable de garantir notre souveraineté et celle de nos voisins au sein de l’Alliance des États du Sahel», dit-il. Ce renforcement acté ces derniers mois par l’acquisition constante d’équipements militaires de nouvelle génération est rendu possible par l’engagement réel de la Russie, de l’Iran et de la Turquie auprès du Mali. L’objectif de cette industrie militaire est de produire localement des armes, munitions, véhicules militaires et explosifs, afin de rompre avec la dépendance historique aux fournisseurs étrangers et de consolider la capacité du Mali à prendre son destin en main dans sa quête de la souveraineté comme l’affirment les autorités. Les Forces Armées Maliennes (FAMA) pourront mieux faire face aux menaces, notamment celles des groupes terroristes actifs dans le nord et le centre du pays.
Dans cette usine, ces unités d’assemblage vont regrouper des ateliers de montage de véhicules tactiques légers, de fabrication d’armes stratégiques pour les opérations terrestres des forces armées et de sécurités, de fabrication de munitions et d’explosifs à usage civil, pour répondre aux besoins stratégiques internes, réduisant la dépendance aux importations extérieurs.
Le Mali s’engage ainsi résolument dans une ère de souveraineté affirmée avec la confirmation de la création de son industrie militaire nationale. Cette initiative stratégique, véritable pilier central de la refondation de l’État et du Programme d’Action du Gouvernement 2025-2026, a été adoptée à l’unanimité par le Conseil National de Transition (CNT) le 19 mai 2025 dont le budget est estimé à 1600 milliards francs CFA.
L’industrie militaire malienne pourrait devenir un fournisseur clé pour le Burkina Faso et le Niger. Deux pays de l’AES qui développent également une industrie d’armements. En développant ainsi leurs propres capacités de défense et en s’appuyant sur des partenariats diversifiés et mutuellement bénéfiques, les pays de l’Alliance cherchent à mettre fin à «toute forme d’ingérence et à affirmer leur dignité retrouvée notamment la souveraineté nationale dans son sens».
Noël Adoum
