Le parti Tchad Uni a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation politique et sécuritaire qu’il dit subir, appelant la communauté internationale et les autorités religieuses à intervenir pour éviter, selon lui, une dérive autoritaire du pays. Dans une déclaration faite hier vendredi 12 décembre à son siège, cette formation d’opposition dirigée par Mahamat Zene Chérif se présente comme une force nationale demeurée constante dans son refus de participer aux processus de transition et aux élections organisées depuis 2021.

Le parti rappelle n’avoir « jamais participé au dialogue dit national, ni intégré aucun organe de la transition », estimant avoir payé le prix de cette posture par des actes de répression multiformes. Il affirme être victime de « menaces de mort, d’enlèvements, de surveillances illégales, d’écoutes téléphoniques et de tentatives d’expulsion forcée de son siège».

Selon Mahamat Zene Chérif Président de cette formation politique, « ses militants, cadres et sympathisants subissent également des discriminations professionnelles et économiques », tandis que ses responsables seraient suivis par des hommes armés circulant à bord de véhicules sans immatriculation. Le parti lie ces pressions à sa procédure judiciaire contre le MPS pour « l’usurpation de la dénomination du parti TCHAD UNI ».

Face à ce qu’il qualifie de « blocus politique total », Tchad Uni lance un plaidoyer solennel à l’endroit des missions diplomatiques et des leaders religieux afin de « favoriser un climat de dialogue politique et mettre fin à l’oppression ». Le parti avertit que, sans médiation, le pays risque de sombrer dans une « dictature imminente ».

Enfin, Tchad Uni exige une justice impartiale dans le contentieux qui l’oppose au MPS et réclame la libération de Dr Succès Masra, réaffirmant sa détermination à poursuivre une lutte politique pacifique et légale.

Abderamane Moussa Amadaye

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