Jusqu’ici, le mariage au Burkina Faso, comme dans plusieurs pays africains, s’inspirait du modèle occidental imposé lors de la colonisation et hérité après les indépendances. Cette réalité est sur le point de changer. Lors d’un échange émouvant avec les familles des forces combattantes tombées au front, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahima Traoré, a annoncé une réforme majeure du code des personnes et de la famille visant à légaliser le mariage coutumier, une pratique ancestrale profondément enracinée dans la culture burkinabè. 

« Désormais, ceux qui ne souhaitent pas passer devant le maire pour officialiser leur union pourront se contenter du mariage coutumier. Nous attendons l’adoption de cette loi par l’Assemblée pour concrétiser cette avancée », a déclaré le Président Traoré. 
 
Le chef de transition burkinabè a souligné l’importance de préserver et de valoriser les pratiques culturelles locales. « C’est notre culture ! On se marie ainsi depuis toujours. Pourquoi devrions-nous obligatoirement suivre un modèle de mariage venu d’ailleurs pour être reconnus ? Les familles doivent comprendre que le mariage coutumier a toute sa place dans notre société », a-t-il affirmé. 

Cette réforme pour permettre aux unions célébrées selon les rites traditionnels, religieux (à l’église ou à la mosquée) ou coutumiers d’être reconnues légalement, à condition d’établir un document officiel attestant de l’union. 

Abderamane Moussa Amadaye

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