
l’Alliance transnationale pour la lutte contre le commerce illicite (TRACIT) a publié le classement de l’édition 2025 « Illicit Trade Index» dont le Tchad occupe l’avant dernière place, 47e sur le continent et 155e dans le monde et son voisin Centrafrique occupe la dernière place au rang de 48e sur le plan africain et 156e à l’échelle mondiale.
Le commerce illicite touche un large éventail de produits allant des médicaments contrefaits aux espèces sauvages, en passant par les stupéfiants, les armes et les matières premières. Il n’engendre pas uniquement des pertes de recettes publiques, mais impacte aussi négativement des entreprises légitimes, tout comme les citoyens qui risquent d’être exposés à des produits non conformes, voire dangereux. La Tunisie, Maurice et le Maroc sont les trois premiers pays africains les plus performants tandis que le Soudan, le Tchad et la Centrafrique occupent les trois dernières places dans la lutte contre le commerce illicite selon l’édition 2025
Selon l’agence Econfinance, l’indice se base sur 37 indicateurs pour évaluer les performances de 158 pays en matière de lutte contre le commerce illicite qui couvre, entre autres, le trafic de stupéfiants, d’armes, de produits contrefaits, de médicaments, d’espèces sauvages, de produits soumis à accise tels que l’alcool et le tabac, de matières premières ( le pétrole et les ressources minérales) et de biens du patrimoine culturel. Ces indicateurs sont répartis sur six piliers : « fiscalité et environnement économique » (poids de l’économie informel pression fiscale, inflation…) ; « cadre réglementaire et application de la loi » (qualité de la réglementation, efficacité des pouvoirs publics, l’environnement des affaires…) ; « facteurs de criminalité encourageant le commerce illicite » (corruption, blanchiment d’argent, criminalité organisée…) ; « commerce, douanes et frontières » (performance logistique, système d’enregistrement douanier, profilage des conteneurs…) ; « intermédiaires de la chaîne d’approvisionnement » (préparation à la cybersécurité, cadre du commerce électronique, engagements relatifs aux zones de libre-échange…) ; et « indicateurs sectoriels du commerce illicite » (commerce illégal de la faune, commerce illicite de produits agrochimiques, le commerce illicite de produits pharmaceutiques…).
Le score global de chaque pays étudié est mesuré sur une échelle de 0 à 100. Il représente la moyenne des notes des six piliers. Les pays sont classés du plus performant en matière de lutte contre le commerce illicite (score le plus élevé) au moins performant (score le plus bas).
Globalement, l’Afrique affiche un score moyen de 40,8 points, avec des écarts allant de 59 à 29,7 points contre une moyenne mondiale de 49,9 points.
Classement des pays africains les plus performants en matière de lutte contre le commerce illicite :
1-Tunisie (37è rang mondial)
2-Maurice (48è)
3-Maroc (53è)
4- Afrique du Sud (60è)
5-Côte d’Ivoire (65è)
6- Egypte (70è)
7-Algérie (84è)
8-Cap-Vert (86è)
9- Botswana (89è)
10-Kenya (99è)
11-Bénin (104è)
12-Ghana (105è)
13-Rwanda (107è)
14-Gambie (108è)
15-Togo (109è)
16-Madagascar (114è)
17-Namibie (115è)
18-Niger (116è)
19-Tanzanie (119è)
20-Sénégal (120è)
21-Malawi (121è)
22-Angola (122è)
23-Ethiopie (124è)
24-Burkina Faso (125è)
25-République du Congo (126è)
26-Zambie (127è)
27-Mauritanie (128è)
28-Mozambique (130è)
29-Eswatini (131è)
30-Gabon (132è)
31-Mali (133è)
32-Ouganda (134è)
34-Nigeria (136è)
35-Guinée (140è)
36-Lesotho (141è)
37-Sierra Leone (142è)
38-Cameroun (143è)
39-Djibouti (145è)
40-Liberia (146è)
41-Zimbabwe (147è)
42-Guinée-Bissau (148è)
43-RDC (150è)
44-Guinée équatoriale (151è)
45-Burundi (153è)
46-Soudan (154è)
47-Tchad (155è)
48-Centrafrique (156è)
Noël Adoum