
Selon l’indice d’inégalité entre les sexes du Programme National des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), le Tchad est classé 160e sur 162 pays.
Des progrès ont été accomplis au Tchad en matière d’égalité des sexes mais les femmes et les filles continuent de subir de la discrimination et de la violence, a indiqué PNUD. Poursuivant que 30% des femmes tchadiennes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant l’âge de 15 ans. Environ 14% d’entre elles accouchent également avant l’âge de 15 ans. Les mutilations génitales féminines, pratiquées dans la plupart des régions, touchent 44% des femmes.
PNUD souligne qu’au cycle moyen, le taux de scolarisation des filles avoisine les 18,3% alors que celui des garçons est de 39,9%. «Nous enregistrons également une faible représentativité des femmes dans les institutions politiques, une méconnaissance de leurs droits fondamentaux et un accès limité des femmes aux structures de gestion politique», dit-il.
Selon l’indice, l’égalité de sexes n’est pas seulement un droit fondamental, mais aussi un fondement nécessaire pour l’instauration d’un monde pacifique, prospère et durable. Car garantir l’égalité d’accès des femmes et des filles à l’éducation, aux soins de santé, à un travail décent et à la représentation dans les processus de prise de décisions politiques et économiques nourrira l’instauration d’économies durables et sera bénéfique aux sociétés et à l’ensemble de la société tchadienne. «Au PNUD, l’égalité des sexes est un objectif prioritaire, intégré dans toutes les activités et projets mis en œuvre», a-t-il conclu.
Noël Adoum