Le Tchad se classe au 33 ème place sur 40 devançant les sept autres pays d’Afrique subsaharienne en 2024. La note moyenne des pays d’Afrique subsaharienne couverts par le rapport est restée similaire au niveau moyen de 3,1 enregistré en 2023.

Sur les 40 pays d’Afrique subsaharienne éligible à l’aide de l’Association internationale de développement (IDA), le Rwanda est celui qui a affiché la meilleure qualité des politiques publiques et des institutions nationales en 2024, selon un rapport publié le 10 juillet dernier par la Banque mondiale (BM).

Intitulé «Evaluation des politiques et des institutions (Country Policy and Institutional Assessment /CPIA) en Afrique)», ce rapport évalue la qualité des réformes politiques et institutionnelles dans les pays d’Afrique subsaharienne bénéficiaires de l’aide de l’IDA, le guichet de la Banque mondiale dédié aux pays les plus pauvres, durant l’année 2024. Il se base sur 16 indicateurs regroupés en quatre catégories parmi lesquelles la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques en faveur de l’inclusion sociale et de l’équité et gestion et les institutions du secteur public.

Le Rwanda obtient une note globale de 4,2 points, grâce notamment à ses bonnes performances dans la catégorie politique en faveur de l’inclusion sociale et de l’équité, avec une note de 3,9 points, le Bénin occupe le deuxième rang, ex aequo avec la Côte d’Ivoire, le Cap-Vert et le Kenya. Viennent ensuite le Togo (3,8 points), le Sénégal, la Mauritanie et la Tanzanie (3,6 points pour chaque pays), tandis que l’Ouganda ferme le Top 10 avec une note de 3,5 points.

Par contre le Tchad est classé parmi les dix derniers avec 2,8 points devant le Comore (2,7), la Guinée Bissau et la Centrafrique (2,6), la Somalie (2,2), le Soudan (1,8), l’Érythrée (1,7) et enfin le Soudan du Sud (1,6).

Le rapport fait toutefois état de lacunes persistantes dans de nombreux secteurs des services publics. Les services liés aux infrastructures, notamment les transports, restent sous-développés, ce qui nuit à l’activité économique et à la qualité de vie. Les niveaux élevés de pauvreté sont exacerbés par le manque d’accès aux infrastructures publiques, en particulier pour ce qui est des systèmes d’assainissement. Le développement du capital humain demeure entravé par la mauvaise qualité de l’éducation et les carences des services de santé, au détriment du bien-être des citoyens et de leurs perspectives de revenus une fois sur le marché du travail.

Noël Adoum

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