Le Togo ouvre la porte à une possible intégration à l’AES

Le Ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey a confirmé lors d’une interview,diffusion jeudi 16 janvier 2024 sur Voxafrica, soulignant que l’intégration du Togo à l’Alliance des États du Sahel (AES), n’était pas exclue.

Le Ministre des Affaires étrangères relève que cette décision sur le fait que le Togo rejoigne l’AES est celle du président de la République, mais «ce n’est pas impossible avec le soutien des populations togolaises à une telle initiative», dit-il. Il poursuit, «demandez aux Togolais, vous verrez qu’ils diraient oui ». L’intégration du Togo à l’AES serait une étape majeure pour cette alliance formée par les trois pays sahéliens notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso qui visent un objectif commun pour le bien-être de leurs pays respectifs parmi lesquels figure, la lutte contre le terrorisme, l’émancipation de l’influence étrangère, et la quête de stabilité politique et économique.

Pour l’Alliance des Etatd DJ Sahel, un rapprochement avec le Togo représenterait un avantage géographique et économique déterminant. Grâce à son port en eaux profondes à Lomé, le Togo pourrait offrir aux pays enclavés de l’alliance un accès crucial à la mer, facilitant leurs importations et exportations, rapporte Actu Niger. Le Togo a souvent joué le rôle de médiateur dans des crises régionales, notamment au Mali et au Niger, où les autorités militaires ont sollicité son appui pour dialoguer avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Lors de son entretien, Robert Dussey a également critiqué l’instrumentalisation de l’Afrique par les grandes puissances, appelant à une solidarité renforcée entre États africains. «L’Afrique est utilisée seulement pour servir les grandes puissances, et ce n’est pas normal, » a-t-il dénoncé, tout en saluant les efforts du président malien Assimi Goïta pour réaffirmer l’indépendance de son pays, indiqué la même source.

Pour le Togo, cette éventualité constituerait une opportunité de jouer un rôle encore plus central dans la redéfinition des dynamiques régionales.

Noël Adoum